L’inclusion des immigrés : vivre-ensemble harmonieux ou cohabitation forcée et chaos conflictuel ?

Intervention de François Baltard lors du dernier colloque du Carrefour de l’Horloge, « L’inclusion, avatar du refus de l’exclusion, nouvelle expression de l’utopie égalitaire ».

Introduction : le discours sur l’inclusion consacre l’échec de l’intégration
En 1995, dans son ouvrage collectif Le Refus de l’Exclusion (1), le CdH a démonté les mécanismes du discours sur l’exclusion. Il a notamment montré que le refus d’exclure était un outil au service la propagande cosmopolite dans son domaine d’application suprême, celui de l’établissement de la société multiculturelle. Aujourd’hui, à propos des immigrés, l’interdiction d’exclure a fait place à l’injonction d’inclure. Les politiciens et les grands média n’arrivent plus à cacher le désastre que l’immigration représente pour les Français. Pourtant, ils les exhortent à inclure les immigrés. Ce mot d’ordre s’est immiscé dans de nombreux domaines de l’action publique (l’éducation, la santé, le logement), mais aussi dans la communication des grandes entreprises. Inclure nous est présenté comme un devoir moral et une nécessité pour adapter la France au multiculturalisme dans le contexte de l’échec de la politique d’intégration.

L’immigration, de l’assimilation à l’intégration
Jusqu’aux années 1970, le modèle de l’assimilation a prévalu en France. Des centaines de milliers d’Italiens, Portugais, Espagnols, Polonais sont devenus des Français en adoptant notre langue et nos coutumes à la place des leurs. L’assimilation s’est opérée sans l’intervention des pouvoirs publics, toujours de manière individuelle et volontaire. Le processus a été grandement facilité par l’appartenance de ces immigrés à la même civilisation que la nôtre, la civilisation occidentale. De plus, ils demeuraient très minoritaires dans une France qu’ils admiraient au point de souhaiter en faire partie.

L’arrivée d’une immigration de masse du tiers monde, en grande majorité issue du Maghreb et d’Afrique noire, a sonné le glas pour ce modèle. Premièrement, en raison du fossé identitaire qui sépare ces nouveaux immigrés des Français. Deuxièmement, parce que leur importance numérique était dès le départ un frein à leur assimilation. De Gaulle disait à propos de notre identité et de notre capacité à assimiler : « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »

Cette réalité a amené les pouvoirs publics à proclamer l’objectif moins exigeant de l’intégration. Alors que l’assimilation est un effort individuel – et même pour des Occidentaux, il n’a rien d’évident – pour devenir semblable aux Français, l’intégration repose sur le « droit à la différence ». Elle postule que l’immigré vit parmi nous en conservant son identité culturelle, en respectant nos lois et en participant à la vie économique. L’installation massive de populations si différentes d’eux n’a pas manqué de susciter des inquiétudes chez de nombreux Français dès le début des années 1980. En réponse, les promoteurs de l’immigration ont brandi l’accusation de racisme tout en soutenant que les immigrés s’accultureraient au fil des générations et finiraient par s’assimiler. L’escroquerie a été de « vendre » l’intégration aux Français comme s’il s’agissait de l’assimilation.

L’intégration a abouti au communautarisme
L’état des lieux que l’on peut dresser 40 ans plus tard montre qu’il n’en a rien été. Des millions d’immigrés ont acquis la nationalité française, mais conservent l’identité de leur pays d’origine, si bien qu’au bout de trois générations on parle toujours d’immigrés à leur propos. Seule une faible partie se sont assimilés.

Tandis que le nombre d’immigrés ne cesse de s’accroître, la politique d’intégration a transformé la France en une juxtaposition de sociétés à l’identité très différente de la nôtre et qui n’ont presque rien en commun avec nous. Au point que le pouvoir politique lui-même s’autorise de parler de séparatisme.

Au point aussi que l’ancien président F. Hollande confiait dans un livre de confidences, Un président ne devrait pas dire ça (2) : « On va vers la partition ». Le modèle de l’intégration est un échec de l’aveu même de ce haut-représentant des élites immigrationnistes.

Alors que ce constat devrait conduire à changer radicalement de politique, on appelle les Français à inclure les immigrés. Ce discours aux allures généreuses est en réalité une arme de subversion dirigée contre notre peuple et son identité.

1.    L’inclusion, arme de destruction de l’identité française

Impossible de tout inclure sauf à perdre son identité
Rabâchée à longueur de journée par les grands media, l’inclusion des étrangers nous est présentée comme si elle appartenait à la morale commune. Elle est au contraire l’alpha et l’oméga de l’idéologie cosmopolite.

Inclure systématiquement les étrangers est en effet le mode de fonctionnement d’une société qui serait sans frontières, ne distinguant pas le dedans (les nationaux) du dehors (les étrangers). Toute organisation sociale repose pourtant sur la dialectique d’inclusion/exclusion : elle ne peut jouer le « en-même temps » en acceptant de prendre en son sein des éléments trop hétérogènes par rapport à son identité. Sauf à perdre son identité. C’est précisément ce qui est attendu des Français quand on exige qu’ils acceptent parmi eux des éléments totalement étrangers à leur identité collective, tant d’un point de vue culturel que génétique. De la même manière qu’un organisme vivant produit des anticorps pour se protéger des attaques extérieures, une nation doit se défendre en écartant les éléments qui risqueraient de porter atteinte à son identité. Selon la formule d’Henry de Lesquen dans Le refus de l’exclusion, « vivre c’est exclure pour préserver son identité ».

C’est ce mécanisme naturel et légitime de sauvegarde que la subversion cosmopolite veut nous interdire quand elle nous dicte d’inclure des populations à l’identité fort éloignée de la nôtre.

L’inclusion, a fortiori en matière d’immigration, est donc un concept typiquement cosmopolite. Elle est à la fois le moyen et la fin de cette idéologie. Elle en est le moyen en tant que conduite xénophile exigée des Français. Et elle en est l’accomplissement dans la mesure où la société inclusive est la société ouverte, nihiliste et métissée à l’infini qu’a théorisée Karl Popper. Le cosmopolite, en effet, se veut citoyen du monde, ce qui est une contradiction en soi puisque il ne saurait être de cité sans frontières et de citoyens sans étrangers. Pour qu’il y ait un dedans il faut qu’il y ait un dehors : on se pose en s’opposant. Ainsi, quand Emmanuel Macron parle d’un « patriotisme inclusif » dans ses vœux pour 2019, il nous donne un bel exemple de double pensée orwellienne.

Le cosmopolitisme est foncièrement une utopie parce qu’il méconnaît la nature des hommes en leur déniant toute attache, estimant que ce qui différencie les peuples est une construction superficielle. Dans cette vision égalitariste, un Malien est interchangeable avec un Français ou un Afghan. L’inclusion des entrants va alors de soi puisque aucune différence entre les étrangers et les nationaux n’est légitime, aucune frontière ne doit être érigée. On notera combien les adeptes de cette idéologie ne sont pas embarrassés par leurs propres contradictions en défendant le droit à la différence pour les immigrés alors que pour eux, il n’y a pas de différence entre les origines.

L’idéologie des élites dirigeantes
Cette négation de l’identité nationale a cours chez les élites au pouvoir, sans quoi elles n’appelleraient pas les Français à inclure les immigrés. A ce titre, le rapport du haut-fonctionnaire Thierry Tuot, commandé par Matignon en 2013 et intitulé La grande nation, pour une France inclusive, fait figure de bréviaire de l’inclusion. Pour son auteur, elle s’inscrit dans la poursuite d’une politique d’intégration qui a échoué. Il dit explicitement que l’immigration se résume pour lui à un problème social, évacuant par avance toute question identitaire. Et il propose, dans cette logique, de lui appliquer un traitement social. Il faudrait selon lui que l’Etat accompagne chaque étranger individuellement pour « le mettre en état d’être inclus ». Mais inclus dans quoi ? puisque M. Tuot réfute de toute façon les différences entre Français et immigrés : « La plupart de nos compatriotes d’origine étrangère récente vivent en paix une vie peu différente (la différence se réduisant souvent à la couleur des timbres sur les cartes de vœux…) des Français dits de souche. ».

En bon cosmopolite, M. Tuot  est aussi un ingénieur social qui veut bâtir un autre pays aux origines indifférenciées et qui exige pour cela que la France fasse table rase de son héritage et de ses traditions. « Empilons sans crainte – ni du ridicule ni de l’anachronisme – les majuscules les plus sonores, clinquantes et rutilantes : Droits et Devoirs ! Citoyenneté ! Histoire ! Œuvre ! Civilisation Française ! Patrie ! Identité ! France ! – (…) ; dans quel monde faut-il vivre pour croire un instant opérante la frénétique invocation du drapeau ? » En somme, que la France cesse d’être la France pour s’adapter aux immigrés.

Il est significatif que ce professionnel de l’immigrationnisme pour qui « toute personne qui franchit nos frontières est bienvenue » ait été en nommé en mars 2023 président de la section de l’Intérieur du Conseil d’Etat, qui est notamment chargée d’examiner les projets de loi et de réglementation sur l’immigration. C’est ce même conseiller d’Etat qui prône de créer un titre de clandestin pour leur accorder des papiers au bout de cinq ans de séjour illégal.

L’inclusion, application de la préférence étrangère
Depuis quelques années, le concept d’inclusion a pris le relais de celui, plus choquant, de discrimination positive, pour mettre en œuvre la préférence étrangère. C’est notamment le cas dans le domaine du recrutement des grandes entreprises. Certaines introduisent implicitement une préférence étrangère sur des critères ethniques (exemple : « jeunes des banlieues défavorisées »), au risque de créer une suspicion sur les compétences de ces nouveaux embauchés. L’omniprésence de couples noir-blanc dans les publicités pour les grandes entreprises laisse d’ailleurs peu de doutes quant à leur parti-pris en faveur de la société multi-culturelle et du métissage.

Cette préférence étrangère se retrouve aussi dans les pratiques de l’Etat depuis le lancement de la politique dite « de la ville ». C’est ainsi par exemple qu’a été instauré en 2018 le dispositif des emplois francs prévoyant le versement d’une aide financière à tout employeur privé qui recrute « un jeune résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville », pour ne pas désigner explicitement les bénéficiaires. Ou l’Indice de Position Sociale (ISP) qui déroge à la carte scolaire pour mélanger les boursiers ressortissants de ces quartiers dans des établissements jusque là « sans mixité scolaire ». Comme les salariés évoqués plus haut, ces écoliers se voient réduits à leurs origines. Ainsi, la prétention d’inclure les immigrés aboutit 1/ à discriminer les Français chez eux  2/ à entériner un communautarisme fondé sur les différences raciales ou ethniques.

2.    L’inclusion est inopérante face au communautarisme

L’immigration de masse, repli communautaire : choc de civilisations à domicile
Implantés par millions, les immigrés conservent fièrement leurs identités avec leurs coutumes ancestrales, vivant chez nous comme chez eux. C’est un effet mécanique de leur nombre et du fossé identitaire qui les éloigne des nationaux : suffisamment nombreux pour former des diasporas, le chemin le plus naturel pour eux est de se regrouper et de reproduire le mode de vie de leur pays d’origine. La ré-islamisation, l’irruption de l’arabophonie chez des jeunes nés en France, des tenues vestimentaires islamiques (d’ailleurs pas toujours celles des pays d’origine), les comportements dans l’espace public comme privé, la sur-délinquance, sont sans doute avant tout des marqueurs volontaires d’altérité culturelle et raciale. Ils montrent que, loin de rechercher une quelconque forme d’inclusion, ces populations s’auto-discriminent par rapport aux Français.

Ce communautarisme revendiqué est d’autant plus facteur d’éloignement réciproque, sinon de confrontation, que l’écart entre les civilisations d’origines des immigrés et la nôtre est considérable, notamment dans :

  • la spiritualité avec une conception de Dieu et de son intervention terrestre fort différentes
  • le rapport de l’homme à Dieu
  • l’absence de séparation entre le politique et le religieux (la théocratie)
  • une hiérarchie différente des valeurs
  • l’interdiction de la représentation humaine
  • la place des femmes.

A cela, on peut ajouter des mœurs qui nous opposent diamétralement comme la justice privée, l’endogamie, les mutilations sexuelles… Quand les notions du bien et du mal, du vrai et du faux, de la décence et de l’indécence, de ce qui peut être exprimé ou non, ne sont pas partagées, vivre ensemble est impossible. Comment assurer la concorde civile quand les valeurs sont aussi opposées ? L’immigration de peuplement provoque ainsi un choc de civilisations à domicile. L’éloignement génétique est un aspect fondamental de cette opposition et de la question migratoire en général. Pour cette raison, il est bon de rappeler la dimension raciale de l’identité nationale à ceux qui sont obsédés par l’islamisme.

A mesure que ces sociétés étrangères croissent, elles bravent l’autorité de la France. Majoritairement musulmanes, elles participent du réveil de la nature conquérante de l’Islam depuis les années 1980. Si bien qu’une partie des immigrés sur notre sol rejette les lois françaises lorsqu’elles leur paraissent en contradiction avec leurs préceptes religieux. En 2020, un sondage IFOP commandé par le Comité Laïcité Républicaine (émanation du Grand Orient de France) révélait que 57 % des musulmans de moins de 25 ans considéraient la loi islamique supérieure aux lois de la France. 

L’invocation frauduleuse aux valeurs républicaines ne comble pas le besoin d’incarnation
Devant cette sécession de fait appuyée sur une foi religieuse ou sur l’affirmation d’une identité, comment imaginer que le discours sur la laïcité républicaine, dénué de toute spiritualité, puisse avoir la moindre portée ? On a envie d’invoquer le journaliste Jacques Chancel qui demandait aux personnalités qu’il interrogeait : « Et Dieu dans tout ça ? »  Les hommes ne peuvent pas se retrouver dans le discours abstrait d’un pseudo-républicanisme désincarné. Cette méconnaissance de la nature humaine est une constante de l’idéologie cosmopolite. La République est un régime. Ce n’est pas une réalité charnelle que l’on peut substituer à la France. Au contraire, les hommes ont besoin de s’incarner dans une identité, identité que ne saurait constituer l’adhésion à des valeurs abstraites. D’autant que la gauche a perverti les valeurs républicaines en valeurs (si l’on peut dire) du cosmopolitisme. Si bien que quand elle parle de « République », on peut remplacer ce mot par « Etat cosmopolite ».

Chercher à fédérer par l’adhésion à de grands principes passe pour une faiblesse aux yeux de populations soudées par leur religion ou par leur race, d’autant que ces principes frelatés sont ceux de l’idéologie cosmopolite et non ceux du patriotisme. Le laxisme face à la délinquance des immigrés, l’antiracisme qui les victimise, le refus de la virilité, la promotion des idées LGBT, sont autant de repoussoirs pour qui est issu de civilisations qui respectent avant tout la force. Sans parler de la criminalisation du passé colonial de la France, qui alimente un ressentiment chez les descendants des colonisés. Ces éléments sont à prendre en compte dans le désir de vivre en marge des Français. Driss Ghali, Marocain, assimilé, ingénieur de profession, écrit dans son ouvrage Français ouvrez les yeux ! (3) : « Depuis qu’une femme peut être voilée à Paris, depuis que nous ouvrons les unes après les autres de grandes mosquées à Toulouse ou à Strasbourg, nous avons perdu notre intérêt aux yeux de ceux qui nous admiraient pour ce que nous étions. Le meilleur atout de la France est son identité (…). Nous y avons renoncé (…) d’autant plus facilement que nous nous sommes laissés convaincre que la diversité était le cours naturel de l’Histoire. (…) Plus nous nous islamisons, moins nous sommes populaires au sud de la Méditerranée. » Comment un étranger voudrait-il être inclus à un peuple qui n’est pas fier de son identité ?

Une inclusion dont personne ne veut 
Malgré le matraquage dont elle est l’objet, l’inclusion est vouée à rester une incantation dans la mesure où elle n’est voulue ni par les Français ni par les immigrés.

D’abord, hormis une minorité de bobos, les Français ne réclament pas d’inclure les étrangers. La majorité d’entre eux, 66 %, estiment qu’il y a trop d’étrangers en France et s’irritent devant leur repli communautaire.

Quant aux immigrés, ils ne souhaitent pas non plus être inclus parmi les Français avec lesquels ils sont de plus, souvent en rupture. L’inclusion, qui prétend unir, se heurte, en fin de compte, à plusieurs réalités :

  • celle du choc de civilisations ;
  • celle du repli communautaire des immigrés ;
  • enfin, celle de l’intention des promoteurs de l’inclusion, qui n’est nullement de rapprocher les immigrés de notre identité ; bien au contraire, ils encouragent la diversité ethno-culturelle.

De sorte que les faire bénéficier d’une préférence dans un domaine comme l’emploi au nom de l’inclusion ne règle pas la question de l’identité. L’inclusion est ce « en même temps » cher à Emmanuel Macron, cette addition de contraires, qui ne fait pas un tout. En somme, la seule inclusion qui mérite ce nom est l’assimilation. Encore faut-il que celle-ci soit possible.

Et si l’inclusion est vérifiée à un endroit, c’est dans les groupes ethniques que les étrangers forment sur notre sol après y être entrés comme individus. Quant à ce réflexe communautaire, reconnaissons qu’il est naturel de préférer vivre parmi les siens. C’est même un droit fondamental qui est refusé aux Français, souvent obligés de vivre au voisinage des immigrés et qui se sentent de plus en plus étrangers dans leur propre pays.

L’inclusion est proclamée d’en-haut et elle indiffère les populations concernées. La même remarque s’applique au vivre-ensemble, expression fétiche de la propagande cosmopolite qui inverse la pensée d’Ernest Renan à laquelle elle fait pourtant référence. Renan nous dit qu’une nation est constituée de « la possession en commun d’un riche legs de souvenirs » et du « désir de vivre ensemble », de « la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis ». Dans le vivre-ensemble chanté par la propagande cosmopolite, il n’y a pas plus d’héritage et de souvenirs communs que de volonté de les prolonger ensemble. Ce vivre-ensemble de pacotille nous est vendu tantôt comme une fatalité, tantôt comme une obligation, tantôt sur le ton du registre amoureux (on vit ensemble parce qu’on s’aime). Encore faut-il que les deux soient d’accord pour vivre ensemble. Et, en l’espèce, ce n’est pas le cas. De toute façon, le vivre-ensemble est rendu impossible par l’absence d’une identité collective partagée. L’expression de Renan a été réduite à un mot de la novlangue pour se résigner au mieux à une cohabitation. Quand il ne sert pas à masquer la réalité de la violence d’une société multi-culturelle. « Nous éradiquerons le terrorisme parce que les Français veulent continuer à vivre ensemble sans rien craindre de leurs semblables », déclarait François Hollande après l’attentat du Bataclan. En espérant que personne n’aura l’idée que les attentats puissent être un effet du vivre- ensemble…

Ce concept comme celui d’inclusion ne risquent pas d’enthousiasmer les intéressés. Mais ce n’est pas leur finalité, car ils ont été créés avant tout pour inhiber les réflexes identitaires des Français face au remplacement de leur peuple.

3.    Que le vivre-ensemble soit pacifique ou conflictuel, le remplacement de population est un chaos mortel pour le peuple français

Les sociétés multi-culturelles sont multi-conflictuelles
La politique migratoire de la France a abouti à faire vivre plusieurs peuples sur son territoire. Le choc des civilisations s’est installé sur notre sol, au point qu’on ne plus exclure un affrontement avec les communautés immigrées. Comme l’avouait l’ancien ministre de l’Intérieur Gérard Collomb le 3 octobre 2018 sur CNews : « Aujourd’hui, on vit côte à côte. Moi, je crains que demain, on vive face à face. » L’ancien ministre, bien informé, suggérait là une confrontation violente que beaucoup redoutent, pensant à la guerre civile.

Cette crainte est fondée. Partout dans le monde, en effet, les sociétés multi-ethniques et multi-religieuses se montrent multi-conflictuelles. L’Inde, les Etats-Unis, l’Afrique du Sud, les autres Etats africains, la Birmanie… sont autant d’exemples de sociétés où la violence est omniprésente. Le Pr Vanhanen, dans une étude de 2008 intitulée Ethnic conflicts, their biological roots in Ethnic Nepotism (4) et que l’on peut traduire par Les conflits ethniques, leurs racines biologiques dans les solidarités ethniques, passe en revue l’hétérogénéité ethnique de tous les pays. Il remarque que le conflit ethnique est toujours présent à des degrés divers dans les Etats hétérogènes, sans déboucher forcément sur des guerres civiles. Mais il constate le caractère obnubilant de l’ethnicité, qui fait que tous les objets de conflit dans ces sociétés tendent à se recouper en luttes ethniques. Il n’est qu’à voir le caractère ethnique de la criminalité en France.

Toutefois, les expériences d’autres pays ne s’appliquent pas forcément au nôtre. En effet, le multi-ethnisme que connaît la France possède des spécificités :

  • il est très récent dans l’Histoire de la France. En seulement cinq décennies, des millions d’allogènes ont pris place sur notre sol, ce qui constitue une invasion ; 
  • ces allogènes n’ont pas de passé commun avec l’ethnie autochtone ; si bien qu’il n’existe pas de rapport de force plus ou moins figé entre communautés, contrairement à ce qu’on observe par exemple en Algérie entre Arabes et Kabyles. Ce qui peut être de nature à favoriser un esprit de conquête de la part des immigrés ;
  • cette mutation de la composition ethnique de la France est orchestrée par ses dirigeants successifs contre la volonté de leur peuple, qui ne s’est pas encore soulevé contre cette trahison sans précédent.

Des liens permanents avec les pays d’origine
Les immigrés et leurs descendants se comportent en étrangers dans notre pays, dont ils sont pourtant des millions à posséder la nationalité. Avec les moyens de communication modernes, ils peuvent garder un lien quotidien avec leur patrie d’origine, ce qui tend à les y rattacher. Lorsqu’elles en ont l’occasion, les diasporas montrent sans équivoque de quel côté penche leur cœur. Une partie de balle au pied disputée par une nation du Maghreb donne ainsi lieu chez nous à un déploiement de drapeaux du pays concerné, suivi d’actes de délinquance en réunion, des mouvements « spontanés et festifs », comme on dit dans la langue des media. On n’a pas oublié le drapeau français sifflé au Stade de France en 2001 à l’occasion de France-Algérie. Ou les violences auxquelles ont donné lieu les victoires puis la défaite de l’équipe du Maroc lors de la Coupe du Monde 2022 (en France, s’entend, au Maroc, beaucoup moins…).

A plus forte raison, l’immigration importe ses conflits sur notre  territoire : Juifs/Arabes, Algérie/Maroc, Turcs et Kurdes, Turcs et Arméniens (pogrom anti-arménien à Valence en 2020) et même des conflits de politique interne (émeutes et dégradations à Paris Bercy lorsqu’un chanteur congolais proche du président Tchissékédy est venu se produire en février 2020). L’allégeance de ces diasporas à leur patrie d’origine plutôt qu’à la nôtre marque l’échec de l’intégration qui a fait de la France une multitude d’enclaves étrangères. Le président turc Erdo?an déclarait en 2008, s’adressant aux Turcs vivant en Europe : « L’assimilation est un crime. »

Une racialisation des rapports sociaux
Le multi-ethnisme conduit la société française à se racialiser, sur le modèle américain, avec l’introduction de la race comme critère de catégorisation des individus. Ce que reconnaissait E. Macron en déclarant à la revue Elle en juillet 2021 : « Je vois la société se racialiser progressivement. » C’est la pente naturelle d’une société multi-raciale où la confrontation à d’autres identités renforce la conscience de race. Il est déplorable que cette évolution conduise surtout à un racisme anti-blancs.

Si le critère racial offense la bien-pensance, il est structurant dans la vision du monde des populations d’Afrique noire et du monde arabe. Combien de Français insultés et agressés chaque jour, combien de francocides, simplement au motif que les victimes sont des Français ? On a en mémoire le clip de rap de 2017 « Pendez les blancs » dans lequel l’interprète, un  certain Nick Conrad, énonçait : « Je rentre dans les crèches, je tue des bébés blancs (…), pendez leurs parents, écartez-les pour passer le temps. » Personne n’ose bien sûr imaginer les poursuites qu’aurait endurées un Français appelant à massacrer telle ou telle race.

L’influence de la mouvance woke contribue à ce racisme anti-blancs. Avatar agressif et militant du cosmopolitisme, elle est l’héritière du marxisme culturel amené en Amérique par l’Ecole de Francfort. Cette idéologie révolutionnaire a remplacé la classe ouvrière par les minorités pour accomplir son dessein de destruction des sociétés occidentales. Prétendant abattre la domination du mâle blanc hétérosexuel qui opprimerait les minorités, elle réduit les individus à leur appartenance raciale – tout en récusant la race comme une création culturelle des blancs (la « racisation »).

Les institutions publiques prennent part à cette racialisation. A l’image du baromètre Arcom (autorité administrative qui a pris la suite du CSA) de la représentation de la société dans les programmes de l’audiovisuel dit public. Ainsi, il prend en compte l’origine raciale « perçue » (puisqu’il paraît que les races n’existent pas). Quant à Delphine Ernotte, P.-D.G. de France Télévision, elle déclarait sans complexes en 2015 vouloir s’attaquer à « une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans ».

Vers un droit communautarisé

Et bien que les pouvoirs publics s’en défendent, la communautarisation ouvre la voie à des droits différenciés, à l’image, emblématique, des repas sans porc dans les cantines et des piscines réservées aux femmes à certains horaires. De même qu’il devient fréquent que, dans des affaires judiciaires mettant en cause des prévenus d’origine étrangère, la défense plaide la méconnaissance de nos traditions pour demander une justice dérogatoire. C’est ce que l’on a pu voir notamment à propos d’un « réfugié » bangladais jugé pour le viol d’une jeune fille de quinze ans à Saint-Lô en 2018. Dans cette affaire, où on n’a pas entendu les féministes, l’avocate de l’accusé avait plaidé « qu’il n’avait pas les codes culturels », militant sans doute pour une justice « inclusive ». 

Vivre à côté : partition du territoire et évitement
La partition ethnique a son pendant géographique avec l’existence d’enclaves sous domination immigrée et où, dans les cas extrêmes, la souveraineté de l’Etat ne s’exerce plus. On compte plus de 1.300 quartiers « prioritaires » où, souvent, la présence de la France se résume au versement des allocations familiales. Les Français, dès qu’ils le peuvent, déménagent de ces zones. A un degré plus courant, l’évitement réciproque est la règle : les Français, craignant pour leur sécurité, évitent de s’aventurer dans les ghettos des immigrés, tandis que ces derniers préfèrent rester entre eux. Quant aux lieux de mixité forcée comme l’école publique, les élèves tendent à s’y regrouper par affinité identitaire.

La séparation et l’affrontement
La séparation étant un fait, l’hypothèse de l’affrontement est posée, sous la forme d’un soulèvement ethnique débordant des banlieues au point de faire vaciller les structures de l’Etat, selon le scénario qu’imagine Laurent Obertone dans son livre, Guérilla (5). Le moins que l’on puisse dire est que beaucoup de Français ne semblent pas s’y préparer, comptant sur l’Etat pour assurer leur défense et leur préservation. Récemment, Emmanuel Macron confiait au président du RN, Jordan Bardella, que, selon lui, dissoudre les organisations musulmanes extrémistes exposerait à une guerre civile. Les politiciens ont intériorisé depuis longtemps cette crainte qui contrarie leur objectif d’organiser le Grand Remplacement sans bruit.

Bien informé comme ancien directeur de la DGSE, Pierre Brochand tenait une conférence au Sénat, en novembre 2022, sur le thème « immigration, enjeu central ». Il parlait « d’émeutes qui dégénèrent désormais en guérilla de basse intensité, sorte d’intifada à la française ou de “remake” en mineur des guerres coloniales. » Il ajoutait : « Avec comme point culminant de ce continuum, le terrorisme djihadiste dont notre pays est la principale cible en Europe. » Dans un entretien au Figaro, le même P. Brochand s’exprimait à la suite des émeutes de juillet 2023, rappelant que les risques d’un affrontement sont bien réels quand des populations aussi différentes vivent dans un même Etat ; surtout quand la fermeté de l’Etat s’exerce plus sur les réfractaires à la xénophilie obligatoire que sur les criminels. « Rien de comparable ne s’est produit dans les villes françaises depuis la Révolution de 1789 ou, au minimum, les semaines qui ont suivi la Libération. » S’il se refusait à parler d’insurrection, il s’agissait au moins pour lui « d’une révolte contre l’Etat national français d’une partie significative de la jeunesse extra-européenne (…) avec pour enjeu principal le monopole de la violence légitime sur le territoire, (…) en attendant mieux. » Et il ajoutait : « Il y a incontestablement des prémices de guerre civile dans ce que nous vivons ».

Beaucoup se focalisent sur l’islamisme et se contentent d’appeler l’Etat à la fermeté. On a en mémoire la tribune des généraux publiée sur le site Place d’armes en avril 2021 appelant l’Etat à réagir. On ne saurait évidemment leur donner tort. Mais suffit-il de rétablir la sécurité pour mettre notre identité hors de danger ? Suffit-il pour cela de lutter contre l’islamisme ? L’affrontement de basse intensité qui se déroule au quotidien est avant tout une guerre ethnique. Car l’Islam, bien qu’universaliste, est vécu comme une religion ethnique par les millions d’immigrés sur notre sol. Plutôt que l’islamisme, la question de fond est la présence de millions d’immigrés non assimilés. Pierre Brochand est lucide en déclarant : « Si nous en sommes arrivés là, c’est peut-être surtout à cause d’une immigration de peuplement massive (…) », mais il ne va pas jusqu’à parler de réémigration.

Le chaos bioculturel
C’est une erreur de croire que le pire désastre serait l’affrontement. Bien sûr, il faut souhaiter le maintien de la paix civile plutôt que le chaos. Mais, en soi, c’est le remplacement de population qui est le plus grave péril pour le peuple français.

Il a déjà des répercussions dramatiques (liste non exhaustive).

Qualitativement, d’abord, c’est un déracinement dans notre propre pays.

  • La France, son identité, ne se résument pas à une terre et des paysages façonnés par ceux qui les habitent depuis des millénaires. Elle est aussi un paysage humain qui est défiguré par le remplacement des autochtones, le métissage et le multi-ethnisme ;
  • C’est une aliénation pour les Français et spécialement les jeunes, qui, dès l’enfance, sont obligés de vivre avec des étrangers qui ne partagent pas nos valeurs et disent souvent leur détestation de  la France ;
  • C’est un déracinement culturel des jeunes Français qui empruntent de plus en plus des expressions et des attitudes des envahisseurs, sans doute une forme de la créolisation vantée par J.-L. Mélenchon ;
  • C’est l’irruption d’un degré de violence et de criminalités inconnus, dus à la violence allogène ; et une baisse du niveau scolaire.

Quantitativement, c’est la démographie qui parle. Car au stade où en est le rapport de forces numérique, elle est le véritable enjeu des questions d’immigration.

L’Insee indique que, sur 68 millions d’habitants, la France compte 19 millions d’immigrés si on prend en considération les immigrés, leurs enfants et petits-enfants, soit 28 % de la population. Tels sont les effets du regroupement familial, de l’acquisition automatique de la nationalité et des naturalisations. Selon Jean-Paul Gourévitch, il y aurait 16 millions d’immigrés venus du Maghreb et d’Afrique noire sur le sol français. Parmi eux, seule une petite minorité est assimilée.

Par leur taux de fécondité et par l’arrivée de nouveaux flux d’immigration, le poids relatif des immigrés du tiers monde s’accroît continuellement. Chaque année s’ajoutent 400.000 nouvelles entrées officielles, 200.000 clandestins et le tiers des naissances sur notre territoire soit 250.000.  En 2020, 32 % des nouveaux-nés en France avaient au moins un parent né à l’étranger (68 % en Seine Saint-Denis). 40 % des enfants de moins de quatre ans ont au moins un parent né à l’étranger. Le pourcentage de naissances de parents étrangers transparaît dans le dépistage de la drépanocytose, pratiqué sur près de 40 % des nouveaux-nés en 2016. Si l’on s’en tient au rythme actuel de fécondité, la majorité des naissances seront dues à des parents d’origine extra-européenne à partir de 2050.

Ce qui signifie, en prolongeant les tendances actuelles, dans une ou deux générations, le basculement démographique et la marginalisation, puis l’effacement des Français, devenus minoritaires dans leur propre pays. L’identité française réduite à une anecdote dans une France qui ne serait plus la France.

La règle de la majorité promet la prise du pouvoir politique par les vainqueurs de la compétition démographique dans laquelle les autochtones ne sont pas entrés. On sait le sort qui est réservé aux vaincus et aux dhimmis, quand bien même la conquête résulterait d’une natalité exubérante.

L’immigration n’a donc pas besoin de la violence physique pour être ce chaos bioculturel qui nous menace. A moins d’organiser la réémigration, le vivre-ensemble de demain sera pour les Français un survivre en tant qu’ethnie minoritaire. Ce n’est pas un accident de l’Histoire mais la mise en œuvre de l’idéologie cosmopolite.

4. L’inclusion sert un projet d’ingénierie sociale au service de l’oligarchie cosmopolite

La submersion migratoire et le métissage pour asservir les peuples
La pire erreur est peut-être de croire que nos dirigeants agissent pour le bien commun. Loin d’être faibles ou naïfs comme on l’entend souvent, les gouvernements de gauche et de fausse droite (car) cosmopolite agissent depuis cinquante ans de manière délibérée dans le sens de l’immigration de peuplement. Pour que les Français acceptent l’invasion de leur pays, ils ont usé de tous les mensonges : l’immigration n’existe pas, elle n’est pas plus importante qu’en 1950, la France a toujours été un pays d’immigration, on ne peut pas l’empêcher, nous avons le devoir moral de garder les immigrés chez nous, d’en accueillir d’autres et, depuis peu, on nous assure que nous en avons besoin pour combler nos pénuries de main-d’œuvre (n’est-ce pas plutôt pour maintenir les salaires à un bas niveau ?). Alors qu’ils ont le devoir de protéger la France, ses dirigeants organisent son appropriation par des millions d’allochtones. Loin d’agir par aveuglement, ils trahissent sciemment leur patrie par leur idéologie, par leur obéissance à la volonté des élites économiques et sous la pression de l’extrême-gauche. Ils s’emploient en réalité à mener la guerre de la superclasse mondiale (SCM) contre les peuples occidentaux. La submersion migratoire est l’axe principal de cet effort conduit pour installer un chaos au sein de notre société ; notamment un chaos migratoire de nature à casser notre identité. Cette entreprise s’inscrit dans un processus plus global de déracinement : moral, culturel, éducatif, mémoriel, anthropologique (LGBTisme, féminisme, transhumanisme…). Ou encore économique avec l’appauvrissement des classes moyennes et populaires, sur lesquelles pèse l’immigration que les couches « supérieures » leur réclament d’inclure tout en s’étant mises à l’abri géographiquement et socialement. Le cosmopolitisme est l’idéologie de cette oligarchie, essentiellement financière, pour établir un gouvernement mondial qu’elle compte assumer, au nom d’une forme de destinée manifeste dont elle se croit parée. L’immigration de masse lui sert pour peser à la baisse sur les salaires tandis que son projet utopique passe par le déracinement des peuples occidentaux, leur anéantissement par le métissage, afin de les soumettre. Dans ce funeste dessein, l’appel à inclure les étrangers est un outil de propagande afin d’obtenir le consentement à la dissolution des identités voulue par ce plan d’ingénierie sociale qui est par nature tyrannique.

Le projet de domination de la superclasse mondiale
Il est tyrannique, d’abord parce qu’il est mené au mépris de la souveraineté populaire. Le sociologue américain Christopher Lasch (6) a décrit le phénomène par lequel les élites ont fait sécession du peuple et expliqué comment cette opposition constitue la nouvelle forme de la lutte des classes. Un nouveau rapport s’est en effet instauré depuis le début des années 1990 entre les élites et le peuple (dont elles sont censées être les meilleurs éléments) : les élites ne craignent plus le peuple. Leur faculté de faire sécession et d’agir pour leur seule caste tient au fait qu’elles peuvent se passer du peuple. Economiquement, puisque avec la mondialisation des échanges et l’immigration, elles peuvent remplacer nos travailleurs par des étrangers. Politiquement, il en va de même, notamment au moyen de la mainmise sur les media qui diffusent leur propagande cosmopolite. La voix du peuple peut être outrepassée, au point que la Constitution européenne a été ratifiée après que les Français l’eurent rejetée par référendum en 2005. Ainsi, l’immigration se poursuit alors qu’au moins deux tiers des Français veulent qu’elle cesse et que l’oligarchie refuse depuis toujours tout référendum sur la question.

Les méthodes aussi sont tyranniques puisque la dialectique d’inclusion/exclusion est interdite : le seul choix possible est d’inclure. Chantal Delsol écrit à ce sujet (7) : « Tout est inclus sauf ceux qui croient encore à l’exclusion : par exemple ceux qui pensent que tous les immigrés ne sont pas les bienvenus sur notre sol ou bien ceux qui pensent que toutes les formes de famille ne sont pas dignes du nom de famille. Ces derniers constituent le camp du mal, contre lequel lutte vaillamment le camp de l’inclusion, camp du bien. Ainsi, le président Macron incorpore dans son camp la droite et la gauche réunies, son seul adversaire sérieux restant le Rassemblement National, considéré comme parti de l’exclusion. » Ceux qui s’opposent à l’immigration ou qui critiquent publiquement ses méfaits sont voués à la mort sociale et économique au moyen d’un arsenal de lois liberticides depuis la loi Pleven de 1972 et d’une extension continue, par les juges, du champ de délits tels que « provocation à la haine et à la violence » ou « injures publiques envers un groupe de personnes en raison de leur origine ».

Mais surtout, cette politique est tyrannique parce qu’elle vise, au-delà d’un changement de société, à un changement de peuple. L’ingénierie sociale s’est muée en ingénierie ethnique. Sous la forme du métissage et du multi-culturalisme, elle conduit au remplacement, à grande allure, des autochtones par une nouvelle société multi-raciale et multi-religieuse. Comme s’il était normal de cesser d’être ce que nous sommes, c’est un autre pays qui se met en place sous le couvert de la diversité. Les Français de sang sont appelés à y être marginalisés sous la loi du nombre, jusqu’à s’y dissoudre dans le métissage. L’histoire est un cimetière d’ethnies, il est vrai. Mais quand l’intention est délibérée de faire disparaître un peuple, c’est un ethnocide et par conséquent un crime. Ceux qui le permettent, ceux qui favorisent l’immigration doivent donc être regardés pour ce qu’ils sont : des criminels.

Conclusion : l’indispensable ré-enracinement des Français
L’immigration de peuplement transforme la substance ethnique et culturelle de la France. C’est pourquoi elle est le plus grave des périls qui nous menacent ici et maintenant. L’inclusion des immigrés n’est qu’un bricolage idéologique et sémantique de plus pour exiger la participation active des Français à leur propre disparition.

Nous connaissons les mesures qui s’imposent d’urgence. C’est bien sûr l’organisation du départ progressif des immigrés inassimilés dans des conditions humaines et légales, l’arrêt de toute immigration, la fin du regroupement familial et de l’acquisition automatique de la nationalité, la dénonciation des traités européens qui empêchent d’expulser les étrangers indésirables, un nouveau droit de la nationalité et un nouveau droit des étrangers que les juges devront appliquer sous peine de révocation.

Néanmoins, les Français ont réélu le président le plus cosmopolite alors qu’ils sont de plus en plus conscients d’être dépossédés de leur pays. Le résultat agrégé des candidats anti-immigration à l’élection présidentielle de 2022, 35 %, est incroyablement faible au regard du péril.

Cette passivité des Français, la difficulté à renverser l’oligarchie, pourraient faire céder au découragement. Pour se maintenir, la tyrannie, outre la propagande qu’elle déverse, doit démoraliser le peuple en lui faisant croire qu’elle ne peut être renversée, qu’elle est là pour toujours. Nous pourrions à l’extrême tomber dans ce que l’on peut appeler la désolation, cet état psychique où sont plongés les individus dans les régimes tyranniques, où ils n’osent plus dire ni même penser et encore moins faire confiance à personne de peur d’être dénoncés et qui leur ôte l’envie de se battre.

Ce serait un tort, car les motifs d’optimisme sont réels.

D’abord, l’immigration n’est pas une fatalité. Les Français la subissent parce qu’ils continuent d’élire des dirigeants immigrationnistes. S’ils se donnaient au contraire des gouvernants résolus à agir pour notre peuple et son identité, ceux-ci auraient les moyens de fermer les frontières (comme pendant le covid) ; l’Etat a montré aussi qu’il pouvait être fort, comme il l’a été face aux Gilets jaunes ou aux opposants aux mesures pseudo-sanitaires durant la crise du covid en 2020-2021. De ce point de vue, l’immigration est avant tout un problème franco-français.

De plus, les Français ne montrent pas d’empressement à inclure les étrangers et ils sont majoritaires à penser qu’il y a trop d’immigrés en France. La faiblesse conceptuelle de l’inclusion ou du vivre-ensemble montre à quel point l’oligarchie est à cours d’idées pour faire adhérer à son utopie cosmopolite. L’intimidation, à travers l’éternelle accusation de racisme, est de moins en moins opérante, même si elle est encore forte, ce dont témoignent les résultats du second tour de l’élection présidentielle de 2022.

Le mouvement des Gilets Jaunes en 2018, pour désordonné qu’il fût et avant d’être confisqué par l’extrême-gauche, peut être regardé comme une expression de la révolte de la classe moyenne, majoritaire, contre l’oligarchie cosmopolite, sinon contre l’immigration. C’est un encore facteur d’espoir.

Depuis bientôt deux ans, la perte de pouvoir de l’oligarchie s’accélère dans un monde qui redevient multipolaire. C’est un motif d’optimisme, bien que les dirigeants actuels de la France aggravent notre soumission à la puissance américaine déclinante.

Si nous voulons conserver l’identité de la France, nous ne ferons pas l’économie d’un grand remplacement : celui des élites actuelles, acquises au cosmopolitisme. Dans son Traité de sociologie, Vilfredo Pareto a déclaré : « Les aristocraties ne durent pas. Quelles qu’en soient les causes, il est incontestable qu’après un certain temps elles disparaissent. L’histoire est un cimetière d’aristocraties » (8). Il faut avouer que cette circulation des élites dirigeantes tarde à venir. Les élites au pouvoir s’y accrochent, par la force de leur cooptation et par la propagande notamment, retardant l’émergence d’une élite concurrente.

La solidarité raciale, ethnique et religieuse des immigrés est une force qui fait défaut aux Français. L’atomisation de ces derniers est pour beaucoup dans la faiblesse de leur réaction collective face à la colonisation de la France. Dans son ouvrage, L’archipel français (8), Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’IFOP, dépeint une France fragmentée. Pas seulement du fait de l’immigration, mais parce que les ciments que sont la famille, la patrie et la foi catholique se sont délités depuis Vatican II et mai 68. Seulement 25 % se disent catholiques, tandis que l’on assiste à un recul des croyances collectives – mis à part le réchauffement climatique. Les Français doivent retrouver leur histoire, leur héritage, leur identité. Le déracinement est tel que c’est souvent la confrontation avec les immigrés du tiers monde qui leur fait prendre conscience de leur identité ! Pour Christophe Guilluy, auteur de La France périphérique et de No society, la fin de la classe moyenne occidentale: « Le communautarisme contribue mécaniquement à la résurgence d’une France populaire que tout oppose aux choix des élites. »

Le réenracinement des Français est une nécessité pour leur faire prendre conscience d’eux-mêmes et de ce qu’ils ont à défendre collectivement. Cela ne se décrète certes pas. Mais individuellement, chacun, dans son quotidien, peut et doit résister au cosmopolitisme. En un mot : incarnons nos valeurs. A la manière dont les militants d’extrême gauche ont mis en pratique leur idéologie après mai 68 dans leur quotidien. Cela leur a réussi, à voir l’état dans lequel ils ont mis la France. C’est aux jeunes Français d’agir. Combattre pour notre existence en tant que peuple exige d’abord une reprise de la natalité des Français pour faire face à la submersion démographique. A eux de refuser la culture de mort qu’on leur propose avec l’avortement, le LGBTisme, la pornographie, la promotion de la laideur, l’américanisation… A eux de faire sécession des media de propagande, de transmettre la culture française à leurs enfants, de les protéger de l’endoctrinement dès l’école maternelle, de les mettre à l’écart des lieux cosmopolites. Il y a beaucoup à faire.

Là encore, le destin des Français est entre leurs mains.

NOTES

1. Pierre Millan et le Club de l’Horloge, Le refus de l’exclusion, nouvelle expression de l’utopie égalitaire, Lettres du Monde, Paris, 1995.

2. Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Un président ne devrait pas dire ça, les secrets d’un quinquennat, Stock, Paris, 2016.

3. Driss Ghali, Français, ouvrez les yeux ! Une radiographie de la France par un immigré, L’Artilleur, Paris, 2022.

4. Tatu Vanhanen, Ethnic conflicts, their biological rootes in ethnic nepotism, Ulster Institute for Social Research, Londres, 2012.

5. Laurent Obertone, Guérilla, t. 1 le jour où tout s’embrasa, Ring, Paris, 2018.

6. La révolte des élites ou la trahison de la démocratie (The Revolt of the Elites : And the Betrayal of Democracy), Flammarion, Paris, 2007 (initialement traduit en France en 1996 aux éditions Climats).

7. https://www.association-iceo.fr/actualite-par-secteurs-activites/analyse/n-216-la-philosophie-de-linclusion-revele-aujourdhui-son-impuissance/

8. Traité de sociologie générale, t. II, § 2053, Payot, Lausanne,Paris, 1917.

9. L’Archipel français : une nation multiple et divisée, éditions du Seuil, Paris, 2019.

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