Le grand Tabou dénonce l’égalitarisme contemporain qui menace les fondements de notre société républicaine. La justice ne se confond pas avec l’égalité. L’égalité politique est celle des citoyens devant le droit ; elle est incompatible avec l’égalité des conditions. Niant ces principes républicains, l’égalitarisme nourrit le cancer bureaucratique et étouffe les libertés. Il paralyse l’initiative et affaiblit la nation. Il donne naissance à une nomenklatura qui tire ses privilèges de la faveur. Il s’appuie sur l’envie et détruit la fraternité par la lutte des classes.
Face aux abus de l’État-providence, le Club de l’Horloge plaide pour une société différenciée et fraternelle, soucieuse de la dignité de ses membres, où s’épanouiraient de justes inégalités liées à la liberté pour chacun d’exercer ses talents, de prendre ses responsabilités, de transmettre ses biens.
Ecrit en 1980, Le grand Tabou a ouvert la voie à une critique radicale de notre État-providence — critique en partie récupérée, et dénaturée, par ceux qui, à gauche, ont tonné sept ans plus tard contre la « machine égalitaire »…
Albin Michel, 1981
ISBN 2-226-01086-6, 320 p.
Avant-propos
1 – Naissance et affirmation de l’utopie
2 – Contes et légendes de l’égalité
3 – L’alibi des aigris
4 – Vers l’oppression bureaucratique
5 – Les voies de la paralysie
6 – Choisir
7 – Pour une société différenciée
8 – Pour une société solidaire
Avertissement