Les malheurs économiques de l’Amérique latine sont-ils sans remède ? Malgré des performances brillantes dans certains domaines, la hausse des prix et la crise de l’endettement y accompagnent presque partout la stagnation et la misère. On prétend que cette situation dramatique est due au capitalisme, qui organiserait l' »exploitation » à l’échelle mondiale. Cette interprétation tendancieuse, qui nourrit une étonnante « théologie de la libération », ne résiste pas à l’analyse.
L’Amérique latine n’a pour ainsi dire jamais connu le vrai capitalisme, mais un étatisme plus ou moins accentué selon les époques et les pays. Un interventionnisme tatillon, poussé jusqu’à la militarisation de l’économie, va de pair avec une instabilité des institutions qui confine à l’anarchie. Telles sont les véritables causes de la faillite.
Pour remplir les conditions d’un développement rapide et équilibré, ces pays doivent s’ouvrir aux marchandises et aux capitaux étrangers, stabiliser les prix, établir le règne du droit et libéraliser l’économie : il leur faut ramener l’État à ses fonctions essentielles, en retrouvant un modèle de civilisation commun à l’Europe et au Nouveau Monde. On peut avoir confiance dans l’avenir de l’Amérique latine, car une nouvelle génération paraît résolue à la faire sortir des ornières de l’étatisme.
1989, ISBN 2-908046-00-8
95 p.
Introduction : L’État et l’économie dans les sociétés latino-américaines
I. La tradition étatiste
1 – L’étatisme, le capitalisme et l’appauvrissement de l’Amérique latine
2 – Les racines culturelles et historiques du dirigisme
3 – L’instabilité institutionnelle dans les sociétés latino-américaines
II. Des politiques inflationnistes
4 – L’inflation et la crise de l’endettement
5 – L’expérience chilienne pendant et après Allende
6 – Que faut-il penser du « modèle brésilien » ?
III. La solution capitaliste
7 – Les deux Brésil
8 – Comment aider les pauvres
9 – L’avenir du libéralisme en Amérique latine
Conclusion : Un choix de civilisation