Quand la Pologne veut rétablir la peine de mort, de quoi se mêle l’Union Européenne ?

Paris, le 4 septembre 2006
Communiqué de presse

Le président polonais Lech Kaczinsky s’est déclaré favorable au rétablissement de la peine de mort dans son pays. Il a raison. Les études économétriques conduites aux Etats-Unis depuis plus de trente ans ont définitivement démontré cette vérité frappée au coin du bon sens : la peine de mort est dissuasive. En exécutant un assassin, on sauve la vie d’au moins vingt innocents.

Cependant, l’Union européenne, par la voix de la présidence finlandaise et d’un représentant de la Commission, a menacé la Pologne de sanctions, en invoquant de prétendues “valeurs” qui interdiraient, selon elle, le rétablissement de la peine de mort dans un Etat-membre… De quoi se mêle l’Union européenne ? La Pologne est un Etat souverain. Aurait-elle moins de droits que l’Arkansas ou l’Oklahoma, qui font partie des Etats-Unis d’Amérique, et qui peuvent décider librement en la matière ?

En France, comme en Pologne, la peine de mort a été abolie pour les assassins, et non pour leurs victimes. Les abolitionnistes ont choisi leur camp : c’est celui des Dutroux, des Fourniret, dont ils prennent la défense et qu’ils veulent épargner. Les abolitionnistes sont moralement coresponsables des meurtres qui auraient été évités si la peine de mort n’avait pas été abolie. Il sont objectivement complices des assassins.

Les abolitionnistes s’emploient à détourner frauduleusement nos pensées de la mort, des souffrances et de l’humiliation des malheureux que ces criminels sans pitié ont torturés, avant de les tuer. Ils prennent fait et cause pour des individus dangereux, susceptibles de récidiver, qu’ils s’efforcent de faire passer pour des victimes, et s’opposent à ce qu’ils soient mis hors d’état de nuire. Les esprits éclairés doivent refuser catégoriquement cette abominable inversion des valeurs, au nom d’une conception authentique de la dignité de l’homme et des principes de la République. Ils ne doivent pas se laisser abuser plus longtemps par la propagande infernale de la gauche et de l’extrême gauche contre la peine de mort.

Le Club de l’Horloge entend rouvrir le débat sur ce sujet tabou. A l’occasion de sa XXIIe université annuelle, les 30 septembre et 1er octobre, à Paris, il appellera à une véritable rupture avec l’idéologie dominante, expression de l’utopie égalitaire, en demandant, notamment, que la peine de mort soit rétablie, comme le souhaite la majorité des Français.