Le prix Lyssenko
1. Les raisons d’un antiprix
Le prix Lyssenko, créé par le Club de l’Horloge en 1990, est attribué chaque année à un auteur ou une personnalité qui a, par ses écrits ou par ses actes, apporté une contribution exemplaire à la désinformation en matière scientifique ou historique, avec des méthodes et arguments idéologiques.
Les lauréats sont choisis par un jury scientifique formé de spécialistes des diverses disciplines – biologie, démographie, économie, linguistique, géographie, ethnographie, sociologie, politologie, psychologie, psychiatrie, criminologie, histoire… La composition du jury reste secrète, de manière à protéger la liberté de jugement de ses membres. Il va de soi que le Club de l’Horloge a seul la responsabilité de la décision finale sur l’attribution du « prix ».
Maître de la biologie soviétique sous Staline et Khrouchtchev, Lyssenko combattit la génétique, en montrant que ses enseignements sont contraires au marxisme. Selon son analyse, la science progressiste appelle à la transformation de la société et s’oppose à la science réactionnaire – bourgeoise, fasciste, nazie -, qui justifie le conservatisme et l’inégalité. Ceux qui s’attaquent aux théories jugées par eux réactionnaires, et dénoncent les auteurs qui soutiennent celles-ci dans les divers domaines de la science, sont fidèles à l’inspiration de Lyssenko, à défaut de s’attacher à la lettre de sa pensée.
Le prix Lyssenko est un canular, bien sûr. Mais c’est un canular sérieux. De 1937 à 1964, Lyssenko a tyrannisé la biologie soviétique. Il affirmait que la génétique était incompatible avec le marxisme et son projet de créer l’homme nouveau. Le prix Nobel Jacques Monod estimait que Lyssenko avait raison sur ce point : entre le marxisme et la science, il faut choisir. Aujourd’hui, l’étatisme marxiste s’est effondré, mais l’utopie égalitaire a donné naissance à une nouvelle idéologie dominante : le néosocialisme cosmopolite. Comme l’ancienne, celle-ci ne maintient ses positions que grâce au terrorisme intellectuel qui empêche la vérité de se faire jour.
Le néolyssenkisme fait des ravages dans les divers domaines de la connaissance, surtout dans notre pays. Il entrave certaines recherches et fait en sorte que le grand public ne mesure pas à quel point l’égalitarisme sous toutes ses formes est incompatible avec les résultats de la science. Cependant, comme l’a dit Abraham Lincoln, « on ne peut pas mentir à tout le monde tout le temps ». Le Club de l’Horloge poursuit avec confiance son combat pour la vérité, parce que celle-ci libère l’homme de la superstition socialiste.
2. Le palmarès du prix Lyssenko
2021 : Neil Ferguson, de l’Imperial College (Londres), et son disciple Simon Cauchemez, de l’Institut Pasteur (Paris), membre du conseil scientifique « covid-19 », spécialistes des modèles épidémiologiques, prix Lyssenko en 2021 pour leur obstination invétérée à produire des prévisions aberrantes, leur justification tendancieuse de la tyrannie à prétexte sanitaire et leur illustration remarquable de la pseudo-science.
2016 : Patrick Boucheron, prix Lyssenko pour sa déconstruction de l’histoire de France
2015 : Thomas Piketty, prix Lyssenko en 2015 pour son analyse du capitalisme et des inégalités
2014 : Pierre-André Taguieff, politologue, pour son analyse approfondie du racisme sous toutes ses formes
2013 : Olivier Roy, islamologue, et Raphaël Liogier, politologue, pour leur oeuvre de dénonciation du mythe de l’islamisation
2012 : Luc Chatel, ministre de l’éducation nationale, Eric Fassin, sociologue, Judith Butler, philosophe, pour leur contribution remarquable à la promotion de la théorie du genre
2011 : Philippe Meirieu, pédagogue, pour sa contribution majeure à la ruine de l’enseignement
2010 : Jean Jouzel, climatologue, membre du GIEC, et Nicolas Hulot, animateur de télévision, militant écologiste, pour leur contribution au débat sur le réchauffement climatique
2009 : Eric Besson, ministre, et Gérard Noiriel, historien, pour leur contribution au débat sur l’identité nationale
2008 : Bernard Maris, économiste altermondialiste, disciple de Marx, Freud et Keynes, pour son analyse du capitalisme et de la crise économique
2007 : Alain de Libera, médiéviste, historien de la philosophie, pour avoir mis en lumière les racines musulmanes de l’Europe chrétienne
2006 : Catherine Wihtol de Wenden, politologue, directrice de recherches au CNRS, et Yvan Gastaut, historien, maître de conférences à l’université de Nice, pour leurs analyses des bienfaits de l’immigration et de la mixité sociale
2005 : Olivier Le Cour Grandmaison, historien, auteur de Coloniser. Exterminer – Sur la guerre et l’Etat colonial, pour sa contribution à l’histoire de la colonisation française
2004 : Didier Billion, géographe, historien, politologue, pour son analyse des rapports entre la Turquie et l’Europe
2003 : Elisabeth Roudinesco, psychanalyste, disciple de Freud et Lacan, pour sa défense et illustration de la psychanalyse
2002 : Daniel Cohn-Bendit et Olivier Duhamel, députés européens, et Thierry Vissol, économiste, pour leur contribution exemplaire à la campagne en faveur de l’€uro
2001 : Gilles Kepel et Bruno Etienne, orientalistes, pour leur analyse du déclin de l’islamisme
2000 : Martin Bernal, auteur de Black Athena – Les origines afro-asiatiques de la civilisation classique, pour son analyse des origines de la civilisation occidentale
1999 : Michèle Tribalat, démographe, pour son analyse du coût de l’immigration
1998 : Pierre Bourdieu, sociologue, pour l’ensemble de son œuvre
1997 : Pascal Perrineau, politologue, pour son analyse de la vie politique française
1996 : André Langaney, généticien, professeur au Muséum d’histoire naturelle, pour sa contribution à l’étude des races humaines
1995 : Jean-Pierre Chrétien, historien professionnel et ethnologue amateur, pour son analyse des ethnies africaines, décrites comme un fantasme de la colonisation
1994 : John Kenneth Galbraith, économiste, pour sa défense du salaire minimum et des politiques socialistes de lutte contre le chômage
1993 : Carlo Ginzburg, historien, et Jean-Paul Demoule, archéologue, pour leur contribution aux études indo-européennes
1992 : Robert Badinter, ancien ministre de la justice, « fils spirituel » du criminologiste Marc Ancel (1902-1990), pour sa contribution théorique et pratique à la lutte contre le crime
1991 : Hervé Le Bras, démographe, pour son analyse de l’immigration étrangère et de la natalité française
1990 : Albert Jacquard, généticien, pour l’ensemble de son œuvre et Jean-Noël Jeanneney, historien, pour son action comme président de la mission du Bicentenaire